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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Au nom de la terre est tiré de la propre histoire du réalisateur Edouard Bergeon. Guillaume Canet interprète le personnage principal, Pierre, directement inspiré du père agriculteur du cinéaste. "Le film est tiré de mon vécu. Je suis descendant d’une longue lignée de paysans, fils et petit-fils de paysans, tant du côté de ma mère que de mon père. Christian Bergeon, mon père, s’est installé comme agriculteur en 1979 avec l’envie et la passion du métier. Avec ma mère, ils ont beaucoup travaillé pour que ma soeur et moi vivions une jeunesse heureuse à la ferme. Au nom de la terre est une saga familiale qui porte un point de vue humain sur l’évolution du monde agricole de ces 40 dernières années."
Dans ce contexte agricole difficile, les femmes sont assez exceptionnelles. Elles travaillent à l’extérieur pour faire bouillir la marmite, s’occupent des enfants, gèrent la comptabilité et sont aussi là pour soutenir leur conjoint. Pourtant, elles sont toujours la cible des critiques des anciens. Quand ça va mal, c’est de leur faute.
Edouard Bergeon voulait que le film ait le souffle d’un western moderne ; que l’on ressente la noblesse de la terre et du métier d’agriculteur et que l’on ait du plaisir à y voir circuler les personnages à vélo, à moto, à cheval ou en tracteur. "Ils ont été difficiles à trouver tant ils étaient conditionnés par le choix de la ferme que l’on a fini par trouver aux confins de la Mayenne, dans la région qu’on appelle les Alpes mancelles. Cette ferme, elle est magnifique. Avec les paysages, elle justifie, s’il le fallait, le choix du format scope."
Edouard Bergeon a tourné Au nom de la terre en deux étapes, quatre semaines l’été et quatre autres l’hiver. "En démarrant le second tournage, j’étais mieux préparé : toutes mes scènes étaient découpées, j’avais déjà monté la première partie du film, je savais ce qui marchait et ce qui ne marchait pas, le temps qu’il fallait pour préparer un plan, à quelle vitesse le plateau pouvait réagir et, surtout, j’ai retrouvé l’instinct qui me guide lorsque je tourne mes documentaires, que je cadre toujours moi-même. J’ai davantage et beaucoup mieux assumé ma mise en scène."
Edouard Bergeon ne savait pas écrire un scénario. Il a donc collaboré avec deux co-auteurs - Bruno Ulmer d’abord, Emmanuel Courcol ensuite - en partant d’une feuille blanche. "Je nourrissais les séquences, eux les mettaient en forme et donnaient toute l’envergure narrative. Ce n’est qu’à la toute fin que j’ai commencé à mon tour à écrire quelques scènes."
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La Critique de SevenArt
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La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit.
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« Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN
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