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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Souvenez-vous, c'était en 2006 ; la chanson Marly-Gomont devient un tube national et passe sur toutes les ondes, faisant de son interprète, Kamini, une star. Ce que l'on sait moins, c'est l'histoire derrière cet artiste ayant vécu à la campagne dans la région Nord-Pas-De-Calais-Picardie. C'est cela que raconte Bienvenue à Marly-Gomont à travers le parcours de Seyolo et Anne Zantoko, les parents de Kamini. Nous sommes en 1975 et Seyolo, fraîchement diplômé en médecine, accepte un poste de médecin de campagne dans la campagne profonde. Les habitants, n'ayant encore jamais vu de noirs de leur vie, vont d'abord rejeter la famille avant d'apprendre à la connaître et faire tomber leurs préjugés. Le film, bien que centré sur l'histoire de ses parents, est en quelque sorte un biopic sur Kamini.
Si Bienvenue à Marly-Gomont est réalisé par Julien Rambaldi, il a été en partie écrit par Kamini lui-même (avec Benoît Graffin et Julien Rambaldi), qui a longtemps cherché à monter ce projet en hommage à son père, le docteur Seyolo Zantoko, décédé en 2009 dans un accident de la route. Au départ, le chanteur voulait en faire une sitcom à la manière du Prince de Bel-Air mais la mort de son père l'a décidé à changer son point de vue pour en faire un long-métrage. Kamini avait à coeur de montrer qu'un noir pouvait réussir en France dans un autre domaine que le football ou le show-business et l'histoire de son père lui semblait un exemple à suivre pour la jeunesse issue de l'immigration. L'artiste a également enregistré une voix-off pour le film. Au départ, il était question qu'il réalise également le film, mais la production a préféré laisser la mise en scène à un cinéaste confirmé : "Julien Rambaldi a apporté au scénario des choses que je n’aurais pas pu exprimer, notamment toute l’émotion que l’on ressent dans Bienvenue à Marly-Gomont, là où moi j’avais plutôt choisi la pure comédie… Au final, sa sensibilité, sa patte et sa personnalité collent parfaitement au sujet", confie Kamini.
Seyolo Zantoko a dû batailler ferme pour pouvoir faire des études de médecine en France à une époque où les noirs n'avaient quasiment accès qu'à la filière permettant de devenir infirmier. Originaire de Kinsaha, il a finalement réussi à obtenir une bourse pour venir étudier en France.
Pour Kamini, si son père n'a pas hésité une seconde quand on lui a proposé de venir s'installer à Marly-Gomont pour y devenir médecin de campagne, il n'a pas anticipé le choc des cultures. Ayant vécu la misère au Congo, il était heureux de pouvoir éviter les cités de banlieue, pressentant les problèmes de "ghettoïsation". Kamini relate également que son père a mis beaucoup de temps à comprendre que ses enfants souffraient réellement des blagues racistes subies quotidiennement durant leur scolarité : "Pour lui, avec son passé d’orphelin, t’as à manger, un toit, des habits, même si tu te fais traiter de noir et de bamboula à l’école primaire, c’est pas un problème", confie Kamini. |
La Critique de SevenArt
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« Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN
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