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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Eric Besnard a pour habitude d'écrire ses films en s'appuyant sur ses références de spectateur. Pour Ca$h, il souhaitait retrouver les sensations qu'il avait éprouvées en voyant un certain cinéma de la fin des années 60. "Un cinéma où les personnages étaient à la fois intelligents et légers, explique-t-il. Dans mes films de référence, il y avait bien sûr L'Arnaque, auquel la première scène rend un hommage distancié puisque dès le départ, mon intrigue prend une autre voie. Mais aussi tous les films où des héros prennent des risques sans perdre le sourire. Butch Cassidy et le Kid, L'Affaire Thomas Crown, etc. J'ai écrit sans producteur. Mais je m'étais dressé un cahier des charges : aucune violence, de l'élégance, et surtout une fin à la hauteur de la promesse. Je suis donc parti de la fin, en me disant que si je me lançais dans ce film-là, le dernier acte devait absolument être digne du suspense. C'était mon obsession depuis le départ. J'ai ensuite travaillé la mécanique."
Pour l'écriture du scénario, Eric Besnard s'est documenté sur le milieu de l'arnaque. "J'ai découvert une ou deux arnaques de référence qui sont citées dans le film, mais l'intrigue ne repose pas dessus, confie le réalisateur. A défaut de découvrir une école d'arnaque, j'ai été conforté dans l'idée que c'est un métier ! Une profession qui a ses maîtres, ses codes, son jargon. Une profession dont les représentants ont tous un point commun. Un fort complexe de supériorité. Quand j'ai commencé, mon personnage principal était un jeune arnaqueur des rues qui tombe amoureux d'une jeune femme alors qu'il est plus ou moins dans le collimateur de la police. Son futur beau-père demande à le suivre pendant vingt-quatre heures avant de lui accorder la main de sa fille. Le postulat marchait mais il m'emmenait vers une pure comédie. Et ça ne correspondait pas à ce que je voulais faire. Je cherchais quelque chose d'à la fois plus sophistiqué et plus pétillant. A partir de là, j'ai enrichi la trame, relevé les enjeux. Chaque manipulation devait pouvoir en cacher une autre. Le problème était de ne jamais tricher. De rester cohérent. Que chaque scène fonctionne en tant que telle, mais aussi à la lumière de la fin.
Avant toute chose, Eric Besnard souhaitait, avec Ca$h, faire un film "champagne", "entre bulles qui pétillent et cristal qui tinte". "Mes seules exigences très marquées portaient sur le choix des décors et j'en avais discuté avec le producteur, confie le réalisateur. Le luxe des décors devait être ressenti. La dynamique est une autre composante de la mise en scène du film. La caméra est souvent mobile, parfois les décors s'associent à cet élan, comme pour le dîner sur le bateau.
Cet élément dynamique, constamment présent, induit un rythme. Le luxe ne devait rien avoir d'ostentatoire, il n'est que l'écrin de l'histoire. Je tenais par exemple à ce que des voitures de luxe passent en arrière-plan. Je ne voulais pas m'y attarder mais elles devaient être belles. L'un des éléments de l'identité visuelle du film est l'utilisation d'écran partagé, le split screen. C'est un procédé que j'amène très tôt afin de préparer la séquence de présentation du casse idéal." |
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