VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ETRE PAS ?
Avec Django, Etienne Comar signe son premier film. Le metteur en scène ayant par le passé principalement travaillé comme scénariste et producteur avait depuis longtemps voulu s'attaquer au portrait d'un musicien dans la tourmente. Il s'est d'ailleurs replongé dans la musique vers la quarantaine en participant à un groupe de rock avec des amis et cette expérience l'a fasciné.
Le guitariste Django Reinhardt qui a inspiré les plus grands, de Jimi Hendrix à Mark Knopfler, était déjà apparu furtivement au cinéma dans Hugo Cabret de Martin Scorsese sous les traits du comédien Emil Lager. A noter que le musicien était au centre du court-métrage documentaire français Django Reinhardt (1958) de Paul Paviot et du documentaire de Christian Cascio Django Reinhardt - Trois doigts de génie (2010). Il était par ailleurs au casting des fictions Naples au baiser de feu (1937) et La Route du bonheur (1953).
Ce n'est pas la première fois que Reda Kateb se glisse dans la peau d'un personnage tsigane puisqu'il avait campé dans le carcéral Un prophète (le film qui l'a révélé) Jordi le gitan, le pote de Tahar Rahim.
Etienne Comar a également pu rencontrer David Reinhardt, le petit fils de Django, qui lui a fait confiance alors que plusieurs projets de biopic américains sur son grand père prenaient forme. "Il m’a parlé de ses aïeux à cette période et mon film est basé sur des faits réels – Django à Paris, le départ et son attente à Thonon-les-Bains, la soirée à Amphion, l’évasion en Suisse, la composition du requiem – mais la manière dont j’ai tissé ces éléments relève de la fiction et je le revendique", se souvient le cinéaste.
Reda Kateb a été choisi par Etienne Comar parce qu'il s'agit d'un acteur qui, selon le réalisateur, possède à la fois un charme insouciant et une certaine gravité, ce qui correspond parfaitement au personnage de Django. Comar avait par ailleurs le sentiment que l'acteur n'avait pas encore eu "son grand rôle" au cinéma.
Le brillant jazzman Stochelo Rosenberg a été sollicité par Etienne Comar pour enregistrer tous les titres joués par le personnage de Django dans le film. Christophe Lartilleux, un guitariste français de jazz manouche fondateur du groupe Latcho Drom, s'est quant à lui chargé de doubler Reda Kateb pour les gros plans sur la main. "Mon travail consistait à faire semblant et en même temps à ressentir de l’intérieur ces morceaux. Je les avais tellement joués et écoutés, je savais à quel moment ça partait dans les aigus ou les graves, les breaks… Mon rôle m’est rentré davantage par les doigts et les oreilles que par la tête !", se remémore le comédien.
La prothèse à la main de Reda Kateb lui demandait deux heures d’installation tous les matins. Il s'agissait d'un revêtement en latex qui dessinait toute la brûlure. C’était à l'acteur de lui donner forme en recroquevillant ses doigts. "Pendant le tournage, surtout les premiers jours, je demandais à Nelly Robin la maquilleuse, de surveiller que je ne les relâche pas. Et puis j’ai appris à vivre en pliant l’annulaire et l’auriculaire et j’ai gardé longtemps ce tic. Deux mois plus tard, sur le tournage d’un autre film, je pliais encore ces deux doigts à chaque fois que j’entendais « Moteur » !", note Kateb. |
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