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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
C’est en discutant avec Guillaume Canet que Christian Carion a pu développer le dispositif du tournage propre à Mon garçon, à savoir le fait que l'acteur principal n'ait pas accès au scénario et que le tournage se fasse en temps réel ou presque. Le cinéaste lui avait parlé de cette histoire de disparition lorsqu'ils tournaient ensemble Joyeux Noël (2005). Il se rappelle :
"Entre temps, Guillaume était devenu papa, et c’était important pour moi de savoir qu’il était lui aussi dans une paternité. En discutant à nouveau du film avec lui, c’est allé très vite. Je lui ai dit : « Guillaume, j’ai envie d’aller au bout d’une idée qui est toute simple. Ton personnage est un homme absent, toujours à l’étranger. Il revient et apprend des choses qu’il ignorait. Est-ce qu’on peut imaginer une situation où toi, acteur, tu découvres tout au fur et à mesure ? Que je ne te donne pas de scénario ? Serais-tu prêt à prendre ce risque ? » J’ai tout de suite vu que l’acteur Guillaume Canet était TRÈS excité à l’idée de vivre une telle expérience !! Mais il y avait un souci de planning car Guillaume était très occupé… Je lui avais montré un film allemand Victoria que j’aime beaucoup, tourné en un plan séquence. On s'est reparlé de ce film et on a eu envie de, non seulement avoir un acteur principal sans scénario, mais aussi de tourner en temps réel, ou presque. Tout miser sur l’instant… J’ai réfléchi à tout ça. Qu’est-ce que ça voulait dire concrètement tourner en temps réel ? On s’est penché sur la question et parallèlement j’ai attaqué l’écriture avec Laure Irrmann."
Le film a été tourné dans le Vercors en seulement six jours.
Logistiquement, le tournage a été organisé de telle sorte à ce que Christian Carion et son équipe ne perdent pas de temps. Ainsi, des décors très proches les uns des autres ont été choisis dans un rayon de 10 kilomètres. Il y avait aussi deux caméras quand les acteurs étaient face à face puisque le réalisateur ne pouvait pas faire de champ contre-champ. Il raconte :
"Les deux semaines de répétitions nous ont permis de voir qu’à certains moments, la deuxième équipe pouvait anticiper la scène suivante, donc elle décrochait, allait s’installer dans le décor suivant, et comme ça, quand on avait terminé avec Guillaume, je montais dans la voiture avec lui - c’est toujours lui qui conduisait, et on allait à l’endroit où la deuxième équipe était, déjà prête. Je ne perdais pas de temps. C’était diabolique comme préparatifs et le travail de la première assistante et du directeur de production a été fondamental."
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