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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Essayiste, journaliste et réalisatrice de documentaires, Caroline Fourest nourrit des envies de cinéma depuis longtemps. Elle a ainsi réalisé un court-métrage en 2004, mais était trop absorbée par ses autres activités pour se lancer.
Avec Soeurs d'armes, Caroline Fourest a choisi de s'attacher au drame des Yézidis parce qu'il concentre tous les drames de notre époque et tous les sujets qui agitent la réalisatrice depuis la fin des années 1990, notamment la question des femmes et celle du fanatisme
Pour se documenter, Caroline Fourest s'est rendue trois fois au Kurdistan irakien, avant, pendant et après la reprise de Mossoul. Grâce à un ami reporter de guerre qui vivait là-bas, Jérémy André, elle a pu rencontrer à la fois des survivantes et des combattantes de toutes les tendances : Peshmergas, PAK, YPJ... "Notre fixeur Yézidi, Shahin, avait lui-même survécu au génocide de 2014. Il a porté sa mère sur ses épaules pour se réfugier dans la montagne. Il est mort en essayant de sauver une petite fille arabe à Mossoul. J’ai donné son prénom au frère de Zara dans le film", confie la cinéaste.
Au départ, Caroline Fourest voulait tourner entièrement Soeurs d'armes au Kurdistan et avait même convaincu des agents de comédiens et des assurances qu'elle et son équipe pourraient être en sécurité en zone kurde, à 80 kilomètres de Mossoul (alors occupé par Daesh). Elle se rappelle :
"Mais après l’annonce d’un référendum sur l’indépendance, il devenait évident que la situation serait instable. L’aéroport d’Erbil a longtemps été bloqué par mesure de rétorsion par le gouvernement irakien : c’était injouable. Nous avons tourné l’essentiel du film au Maroc, où les équipes sont formidables et où se tournent la plupart des grands films de guerre américains sur l’Irak. Mais au milieu du montage, je suis allée tourner des plans et une scène au Kurdistan, en mode reportage, avec une équipe réduite au maximum. J’ai enregistré des sons, sur des bases militaires et dans un camp de réfugiés, pour enrichir les ambiances du film. Pour la prise de vue, nous avons engagé un droniste et un chef opérateur le temps de tourner les plans que nous voulions insérer dans le montage."
Caroline Fourest a décidé de passer à la fiction de par le côté épique du sujet traité dans Soeurs d'armes. La réalisatrice explique : "Dans cette guerre, au cours d’une même vie, des femmes sont passées du sommet de l’oppression — être vendues comme esclaves sexuelles — au sommet de la puissance : prendre les armes pour se venger de leurs bourreaux. Je ne crois pas qu’une guerre ait connu une telle apogée.Comment ne pas avoir envie d’une épopée plus cinématographique ?"
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