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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Sueurs froides est l'adaptation du roman "D'entre les morts" de Pierre Boileau et Thomas Narcejac. Alfred Hitchcock avait essayé au début des années 50 d'acquérir les droits de "Celle qui n'était plus", mais ils avaient déjà été achetés par Henri-Georges Clouzot qui en fera Les Diaboliques. Les deux écrivains auraient alors travaillé à ce nouveau projet en ayant le cinéaste en tête. L'intrigue du roman se situe pourtant dans un contexte bien français puisque l'obsession du héros était alors lié à la guerre de 40, à la débâcle. Le passage de l'écrit aux images a donc demandé un grand travail d'adaptation comme l'explique le cinéaste lui-même : "Dans le livre, vous aviez une femme qui ne voulait pas se laisser transformer, c'est tout. Dans le film, vous avez une femme qui se rend compte que cet homme peu à peu la démasque." Hitchcock a voulu avec Sueurs froides "atteindre à cette qualité subtile de rêve qui se trouve dans la nature de l'homme."
La tour de la mission San Juan Batista où se rendent à deux reprises James Stewart et Kim Novak dans Sueurs froides ayant été détruites par un incendie au début du siècle, Alfred Hitchcock a dû truquer les images du bâtiment pour les besoins de son film.
Comme dans la quasi-totalité de ses longs métrages, Alfred Hitchcock fait une courte apparition devant la caméra dans Sueurs froides après dix minutes de film. Il incarne ici un simple passant dans les rues du port de San Francisco.
Alfred Hitchcock a attaché une très grande importance aux choix de couleurs dans Sueurs froides. Le gris des vêtements de Madeleine expriment son étrangeté, le réalisateur ayant estimé qu'une blonde portait rarement ce type de choses. Son écharpe noire sert également de contraste à sa veste blanche. Dans un autre registre, tous les emplois de couleur verte, la préférée du cinéaste, rattachent les personnages au passé.
Pour tourner la sensation de vertige de James Stewart dans Sueurs froides, Alfred Hitchcock a eu l'idée de combiner un zoom avant et un mouvement de recul de la caméra pour créer une distorsion de l'image. Afin de limiter le coût de ce plan, le cinéaste a préféré utiliser des maquettes plutôt que les décors grandeurs natures qui auraient posés de nombreuses difficultés techniques. Cet effet sera repris à de nombreuses reprises comme par Steven Spielberg dans Les Dents de la mer ou par Martin Scorsese dans Les Affranchis.
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La Critique de SevenArt
L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
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LE RYTHME & LA MUSIQUE
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LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
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« Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN
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