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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Wes Anderson et le scénariste Hugo Guinness confient avoir un ami en commun qui leur a inspiré, par la singularité de son esprit, le personnage de Gustave, le concierge de l’hôtel. Le réalisateur a ensuite intégré cet homme hors du commun dans une station thermale du XXème siècle, située dans un pays européen fictif : Zubrowka. D'après lui, The Grand Budapest Hotel serait un melting pot "de comédies d’avant la censure des années 30, ainsi que les histoires et les mémoires de l’auteur viennois Stefan Zweig". Pour les comédies, il pense à Rendez-vous (1940), où l'intrigue se déroule à Budapest et à un des seuls films musicaux qu'il apprécie, Aimez-moi ce soir (1932). Pour la littérature, il cite "Eichmann in Jerusalem" d’Hannah Arendt et "Suite française" d’Irène Némirovsky.
Le palace rose bonbon qui sert à l'intrigue de The Grand Budapest Hotel n'est pas un décor monté de toutes pièces. Le lieu existe réellement et c'est le Görlitzer Warenhaus, un ancien grand magasin historique d'un centre commercial construit en 1912 à la frontière de l'Allemagne, la Pologne et la République Tchèque. Cet établissement qui a l'allure d'une maison de poupées emprunte son architecture à l'équivalent de l'Art Nouveau en Allemagne et s'étend sur une superficie de 10 000 mètres carrés où l'équipe du film a d'ailleurs installé ses bureaux et ses ateliers. A noter que c'est la première fois que Wes Anderson posait sa caméra en Allemagne.
Wes Anderson ne s'est pas éparpillé durant le tournage de son huitième long-métrage. Une fois son équipe installée dans la ville de Görlitz, les plans tournés à l'extérieur du grand hôtel se sont faits dans les alentours : la prison de Zwickau, la pâtisserie Mendl ou encore le Kunstmuseum de Dresde. Il n'y a finalement que la façade de l'hôtel, les scènes de ski et de téléphérique, qui ont nécessité un passage dans les ateliers de Babelsberg à Berlin.
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La Critique de SevenArt
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